Petit compte rendu des premières journées de mon voyage.
Jour 0, 22 juin. Anchorage local. 25 km.
J'arrive à Anchorage et comme j'ai déjà mentionné, le velo est en bon état et je passe quelques heures à le remonter dans ma chambre d'hôtel. Je vais ensuite faire un road test et tout semble bien aller. Apres souper, je décide d'aller explorer la ville, après tout, le soleil se couche à 23h41. J'ai tout mon temps. J'explore donc la ville en poussant une petite pointe jusqu'à la baie. Techniquement, j'ai donc vu l'océan Pacifique avant de partir vers l'intérieur des terres.
Jour 1, 23 juin. Anchorage à Chickaloon. 126 km. 700m de gain.
Soleil. 20 C. Vent faible de dos.
Mon plus gros défi de la journée est de trouver la bonne façon de quitter la ville. La seule vrai route vers le nord est une autoroute à accès restreint. Mais pour les premiers 30 km, un piste cyclable longe l'autoroute. Je roule donc et demande conseil à un autre cycliste (je devrais dire L'autre cycliste). Finalement, une combinaison de pistes cyclables, de routes locales ou abandonnées m'amènent bien à l'extérieur de la ville jusqu'à un endroit où le seul chemin possible est l'autoroute.
Je demande conseil, mais il n'y a pas de cyclistes à qui demander. Par contre, tout le monde me conseille de prendre l'autoroute et de rouler sur l'accotement. Quand je demande "êtes-vous sur que c'est légal?" tout le monde me regarde comme si j'étais un demeuré. Il semblerait qu'en Alaska, les gens ne sont pas forts sur les contraintes, légales ou autres.
Finalement, après avoir roulé sans problème sur l'autoroute (au vu et au su d'un State Trooper), je reviens à une route normale et j'arrive à Palmer.
Après le lunch, je poursuit la route. Les collines débutent un peu après et en même temps, l'accotement disparait. Je fais le reste de la route sur une route quand même assez passante, mais où les conducteurs me laissent toujours beaucoup de place.
J'arrive finalement au très chic (hum) King Mountain Lodge et on m'offre une cabine à 25$ et c'est tout ce que ça vaut. Mais le souper est copieux, internet fonctionne et le bar a une bière locale ambrée en fut.
Jour 2. 24 juin. Chickaloon à Eureka. 83 km. 1270m de gain.
Soleil. 12-22 C. Vent faible de dos le matin. Modéré de face et de côté en après-midi.
Aujourd'hui, c'était la journée de grimpe. Je quitte le Lodge et apres 2 km, la route commence à grimper. Ca commence avec un montée continue de 10 km, avec du 5 à 10%. Le reste de la journée est à l'avenant. Monte, monte, monte, un peu de plat, descend pis monte encore. Les pires côtes ont 10%, mais chargé, c'est du sport. Finalement, un premier sommet à 2000', descend à 1000' et remonte à 3000'.
Toute la journée, je longe à ma droite une rivière aux eaux silteuses (grises et opaques) qui prend sa source au glacier Matanuska. Au delà de la rivière, une chaine de montagne spectaculaire, digne des rocheuses.
À 40km, j'arrive au glacier. Spectaculaire (voir photos). La route est à flanc de montagne et est plus élevée que le glacier.
J'arrête à un parc pour observer le glacier et me reposer. Il n'y a personne et je m'installe tranquille sur un banc. Zen. Évidemment, 2 autobus bondés de touristes arrivent à ce moment. Le premier est plein de japonais et le deuxième, plein de québécois... Bonne Sf-Jean.
Bref. J'arrive enfin au Eureka Lodge brulé, mais très content de ma journée.
Anecdotes:
Aujourd'hui, je monte une côte à 8%, pas d'accotement, bas côté très à pic et mou. Dans mon miroir, je vois du trafic qui arrive sur moi, incluant des VR. En même temps, un 18 roues arrive en sens inverse. Donc conflit, parce qu'il n'y a pas de place pour tout le monde. Bien croyez le ou non, le camion qui descendait a vu le scénario et a mis les freins en catastrophe (en descendant!) et il a même failli se faire entrer dedans par les véhicules qui le suivaient. Grosse boucane de pneu et tout. Je l'ai remercié de toutes les façons que j'ai pu.
Au lodge, il y a une station service et ce soir, un avion monoplace s'est posé sur l'autoroute et est venu faire le plein comme de rien. Apres, le pilote a soupé et est reparti, en décollant sur l'autoroute.
Autrement, les routes sont très belles avec un asphalte impeccable et la plupart du temps, de beaux accotements larges.
Les conducteurs sont très courtois. Par contre, ils comprennent pas le trip vélo. Je me suis fait dire "if you can afford to fly to Alaska, why can't you afford a car?"
Enfin, il fait toujours beau en Alaska!!! Mais je pense que mon échantillon statistique n'est pas significatif...
Demain, je descend vers Glennallen.
De l'Alaska à l'Alberta en vélo. J'ai mis ce blogue en place principalement pour discuter de mon voyage à vélo de l'été 2011, pendant lequel j'ai l'intention de parcourir environ 4400km, de Anchorage en Alaska jusqu'à Calgary en Alberta.
samedi 25 juin 2011
vendredi 24 juin 2011
Photos en vrac #2
jeudi 23 juin 2011
Photos en vrac
Premières impressions
Bon, déjà 24 heures que je suis arrivé en Alaska. Voici mes premières impressions.
- C'est loin de chez nous en maudit!
- il n'y a pas de culture de vélo ici. Les quelques cyclistes que j'ai vus roulent tous sur les trottoirs en ville. C'est d'ailleurs ce que m'a confirme en employé d'un vélociste.
- Anectode: hier, en ville, j'attends à un feu rouge dans la voie de droite. Un automobiliste me lance: "pourquoi tu attends le feu rouge? T'es en vélo!". À Québec un chauffard a essayé de tuer des cyclistes parce qu'ils n'avaient pas fait leur stop! Petite différence...
-Malgré ces bizarreries, les automobilistes sont très courtois. J'ai toujours 1-2 mètres de dégagement.
- Le ratio camion-auto est d'environ 4:1.
- Le bruit des souliers qui clippent dans les pédales le premier matin d'une longue randonnée est un son délicieux (les cyclistes savent de quoi je parle)
- Les paysages sont beaux, mais les bâtiments sont laids (genre côte nord)
- Ce matin, j'ai fait 20 km sur une autoroute à voies séparées (genre la 20) parce que c'est la seule route possible et personne ne m'a klaxonné. Un state trooper m'a envoyé la main!
- Dernière constatation: le gâteau aux carottes du Palmer Deli est bon en maudit!
Bon, je retourne pédaler.
- Publié avec BlogPress de mon iPhone
- C'est loin de chez nous en maudit!
- il n'y a pas de culture de vélo ici. Les quelques cyclistes que j'ai vus roulent tous sur les trottoirs en ville. C'est d'ailleurs ce que m'a confirme en employé d'un vélociste.
- Anectode: hier, en ville, j'attends à un feu rouge dans la voie de droite. Un automobiliste me lance: "pourquoi tu attends le feu rouge? T'es en vélo!". À Québec un chauffard a essayé de tuer des cyclistes parce qu'ils n'avaient pas fait leur stop! Petite différence...
-Malgré ces bizarreries, les automobilistes sont très courtois. J'ai toujours 1-2 mètres de dégagement.
- Le ratio camion-auto est d'environ 4:1.
- Le bruit des souliers qui clippent dans les pédales le premier matin d'une longue randonnée est un son délicieux (les cyclistes savent de quoi je parle)
- Les paysages sont beaux, mais les bâtiments sont laids (genre côte nord)
- Ce matin, j'ai fait 20 km sur une autoroute à voies séparées (genre la 20) parce que c'est la seule route possible et personne ne m'a klaxonné. Un state trooper m'a envoyé la main!
- Dernière constatation: le gâteau aux carottes du Palmer Deli est bon en maudit!
Bon, je retourne pédaler.
- Publié avec BlogPress de mon iPhone
Location:S Alaska St,Palmer,United States
mercredi 22 juin 2011
Tout est prêt
Bon, finalement, les 3 heures que j'ai passées à bien paqueter mon vélo dans sa boite ont été payantes. La boite est arrivée en mauvais état, mais le vélo est intact. Tout bien remonté cet après-midi à l'hôtel. Visité aussi un magasin de plein-air pour acheter les trucs qui ne peuvent voler ( genre aérosols, butane, etc).
Bref, dodo bientôt et on commence a rouler demain.
Bref, dodo bientôt et on commence a rouler demain.
Location:Anchorage
Aller simple
Le voyage de Montreal à Anchorage n'est pas exactement simple. Un vol en soirée pour Toronto. La nuit (très courte) dans un hôtel de l'aéroport de YYZ. En plus, j'ai découvert qu'il fallait que je récupère mes bagages à Toronto. J'ai donc pris la navette de l'hôtel avec mon vélo et tout le bataclan. Pas trop pratique.
Au moins à Vancouver, tout est super facile, incluant la traversée des douanes. Le dernier vol (d'où j'écris ce billet) est celui pour Anchorage. Et là, je suis vraiment impressionné. Depuis 2 heures, je regarde par la fenêtre et je vois défiler la chaine côtière de montagnes. J'avais déjà vu la chaine côtière, mais jamais tant au nord que ça.
Depuis 2 heures, ce sont des sommets enneigés, des champs de glaces qui se déversent dans des glaciers de plusieurs dizaines de kilomètres. Des montagnes à pic à perte de vue sans aucune trace de civilisation. J'ai même cru apercevoir le mont Logan au loin. De toute évidence l'hiver n'est pas encore tout à fait fini ici.
Et là, soudainement, je capote. Vraiment? Je vais traverser ces montagnes à vélo?
Je me sens comme un mini-wheat. Un côté qui dit ben voyons, ç'a pas d'allure, qu'est-ce t'as pensé. Pis l'autre côté givré qui est super excité, ça va faire changement de rouler le long de la voie maritime ou sur le Lakeshore jusqu'à Ste-Anne-de-Bellevue.
Je dois avouer que le côté givré est sérieusement en train de gagner! J'ai hâte en maudit de commencer a pédaler.
Dans 30 minutes, on atterri à Anchorage. À court terme, j'ai surtout hâte de voir dans quel état mon vélo va être...
Au moins à Vancouver, tout est super facile, incluant la traversée des douanes. Le dernier vol (d'où j'écris ce billet) est celui pour Anchorage. Et là, je suis vraiment impressionné. Depuis 2 heures, je regarde par la fenêtre et je vois défiler la chaine côtière de montagnes. J'avais déjà vu la chaine côtière, mais jamais tant au nord que ça.
Depuis 2 heures, ce sont des sommets enneigés, des champs de glaces qui se déversent dans des glaciers de plusieurs dizaines de kilomètres. Des montagnes à pic à perte de vue sans aucune trace de civilisation. J'ai même cru apercevoir le mont Logan au loin. De toute évidence l'hiver n'est pas encore tout à fait fini ici.
Et là, soudainement, je capote. Vraiment? Je vais traverser ces montagnes à vélo?
Je me sens comme un mini-wheat. Un côté qui dit ben voyons, ç'a pas d'allure, qu'est-ce t'as pensé. Pis l'autre côté givré qui est super excité, ça va faire changement de rouler le long de la voie maritime ou sur le Lakeshore jusqu'à Ste-Anne-de-Bellevue.
Je dois avouer que le côté givré est sérieusement en train de gagner! J'ai hâte en maudit de commencer a pédaler.
Dans 30 minutes, on atterri à Anchorage. À court terme, j'ai surtout hâte de voir dans quel état mon vélo va être...
mardi 21 juin 2011
Derniers preparatifs
Bon, mon vol pour Toronto part ce soir. Donc, cet après-midi, empaquetage final.
Dans un premier temps, je sors tout mon stock sur la galerie arrière:
Donc, de gauche à droite:
- 4 belles sacoches Arkel presque neuves. Va falloir que je roule un peu dans la boue pour régler ça.
- 4 bouteilles d'eau
- Sacoche de selle
- Souliers de vélo
- Casque
- Dans la boîte, un vélo (que j'ai commencé à emballer la semaine dernière.)
Rangée du haut:
- Un sac de bouffe (supposément à l'épreuve des griffes d'ours. Ouain, on verra.)
- Une tente
- Un sac de couchage
- Un sac de linge "propre"
- Un sac de linge pour rouler
- Un matelas de sol
- Vêtements de pluie (les seuls qui sont pas dans un sac imperméable!!)
- Trousse de premiers soins
Rangée du bas:
- Trousse d'outils et d'entretien du vélo
- Cadenas
- Bruleur compact
- Sacs de réserve
- P-Q
- Accessoires électroniques
- Sac de guidon
- Pompe/filtre kathadin
- Kit pour cuisiner
Pas sur la photo, mon bagage d'avion, qui contient un coupe-vent.
Première constatation: Il me semble que j'ai beaucoup de stock en maudit.
Deuxième constation: Il me semble que c'est pas beaucoup pour un voyage de 1-2 mois.
2e étape, est-ce que tout va rentrer dans les sacoches?
Il semblerait que oui
Dernière étape, on met tout les items mous dans la boîte de vélo pour faire du padding, on scelle le tout et on compacte les bagages restants dans les 2 plus grandes sacoches. Heureusement que j'ai droit à 3 bagages enregistrés!
La boîte m'a été donnée par mon vélociste (Cycles Eddy) qui vend du DeVinci. J'ai juste réalisé à la dernière minute qu'il était écrit LOVE en grosses lettres sur la boîte. Ça va peut-être inciter les manutentionnaires de bagages à être délicats avec mon vélo...
Bon, en espérant que je vais tout retrouver demain après-midi rendu à Anchorage.
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