144 km. 915 m de gain d'élévation.
Avant de parler de ma journée, je vais répondre à quelques commentaires qui ont déjà été faits. Je vais commencer par ceux d'aujourd'hui.
@anonyme1: Wouf Wouf, grrrr, coin coin. Quin toé.
@anonyme2: je comprend pas de couac tu parles.
@Robert: Meuhhhh non.
@Claude: je sais pas ce que ça goute l'ours. Respect mutuel: aucun ours n'a essayé de me manger à date, donc je vais m'abstenir pour le moment. Mais que j'en pogne pas un en train d'essayer de me prendre une petite bouchée.
@Anne, j'y ai pensé sérieusement. De Calgary à Montréal, c'est environ 3700 km. Dans les prairies, sur le plat avec les vents dominants qui soufflent vers l'est, les cyclistes couvrent facilement 200km par jour, donc je pourrais facilement arriver à Montréal avant la fête du travail. Sauf que la pluie a eu raison de ma motivation. J'ai calculé ce soir que sur 30 jours de voyage, j'ai eu 5 jours sans aucune pluie. Je ne suis vraiment plus capable de la pluie. Au début, je pensais que c'était moi qui se plaignait, mais les locaux aussi sont écœurés. Tout le monde se plaint de la pluie. Je lis des articles de journaux où on parle d'inondations, de rivières qui débordent, d'activités annulées. Les organisateurs de descente de rivières annulent parce qu'il y a trop d'eau, les fermiers sont pas capables de couper le foin, les terrains de golf et de camping sont déserts.
J'ai encore le moral au maximum, mais ma motivation, en ce moment, est de me rendre à Calgary, point final.
Autres commentaires/questions laissés plus tôt sur d'autres billets.
@Philippe. Non, mes joues faisaient pas flap flap en descendant. Tu confonds avec le parachute. Aussi, je suis bien content que les gens me trouvent fous. Je serais inquiet si tu me trouvais normal. Déjà qu'on se ressemble assez comme ça.
@MG: Lâche pas avec tes résumés. Je combine ceux-ci avec les chroniques de Foglia et ça me donne un super bon portrait. Ma prévision: Andy Schleck (aussi mon souhait).
Aussi, descendre une pente sous la pluie froide à 70 km/h, c'est vraiment pas agréable. C'est vrai que je commence à avoir pas mal de pratique, mais ça pince en maudit une goutte de pluie froide à cette vitesse là!
@Valérie: Bah, c'est tout comme. Ajoute une tranche de bacon et c'est un club sandwich, non?
@Robert C: pas de danger. Choquette est né en Alberta et il était presque fier de me dire qu'il parlait pas français.
@Anne: t'es déjà venue au Yukon? C'était dans quelles circonstances? Une de tes carrières précédentes?
@PM: Aussi dur à croire que ça puisse être, je ne peut que me faire du café instant. Au moins, il y a des restos tout au long de la route.
@Jean A: Oui, très content de mon choix de pneus. Ils sont très lourds, à 750g le pneu X3 à cause du pneu de rechange, c'est pas mal plus lourd que certains pneus de touring qui pèsent 200-300g. Mais après 3231km, j'ai eu 0 crevaison, en excluant le mystérieux blowout en Alaska.
Bon, je pense que j'ai couvert toutes les questions. Continuez de laisser des commentaires, j'adore les lire.
Résumé de la journée
Smithers est quand même une grande ville (Canadian Tire, Tim Horton, etc.) et ce matin, comme je devais attendre l'ouverture de la boutique de vélo, j'ai cédé à la tentation et je suis allé déjeuner au McDo. Une fois n'est pas coutume.
À 9h pile, je me présente à la boutique. Chaine neuve. Dérailleurs avant et arrière, plateaux et cassettes tout propres. Pédalier ajusté. J'avais pas vu la couleur métallique de la chaine depuis 3 semaines. 80$ bien dépensé.
Lors de mon départ, j'ai comme lointain objectif de me rendre à Burns Lake, mais c'est quand même à 145 km et je sais que j'aurais quelques bonnes côtes en chemin.
J'arrive au pied de la première vraie côte au bout d'une trentaine de km. Je suis accueilli par cette pancarte:
"Chain up", ça veut dire arrêtez-vous et mettez des chaînes sur vos pneus. On connait pas vraiment cette pratique au Québec car presque tout le monde roule avec des pneus d'hiver. Mais ici, on installe des chaînes avant de monter une côte abrupte en hiver. Comme c'est l'été (entéka, c'est ça que dit le calendrier), je commence à grimper. Un demi-heure plus tard, cette pancarte me souhaite la bienvenue au sommet:
Et comme de fait, je suis maintenant affamé. La côte porte bien son nom. La ville de Houston est 20 km plus loin et je décide d'attendre d'y être pour me rassasier. Quand j'y arrive enfin, j'engouffre 2 wraps au poulet, du fromage, un demi-litre de lait et un brownie. J'ai encore un petit creux, mais je me garde un peu d'appétit pour plus tard.
À la marque de 90km, nouvelle pente à grimper:
Le nom est prometteur. Finalement, ça ne monte pas sur 10 km, mais seulement sur 6 km. Mais ça monte raide. Comme ça fait un mois que je monte des côtes à chaque jour, je les aborde maintenant de façon assez zen. Je m'installe sur mon petit plateau, je prend de grandes respirations et j'entre dans ma bulle. Pour les vrais côtes solides, je met mes écouteurs (oui, je sais, c'est dangereux) et j'écoute de la musique avec un gros beat solide, comme Daft Punk. Aujourd'hui, c'était La Roux, pas mal efficace. Au moins, je sais que je vais être prêt pour affronter les vraies côtes des Rocheuses dans une semaine. À date, j'ai rien vu comparé à ce qui m'attend en Alberta.
Bref, autre récompense au sommet et là je comprend le "6 miles Hill". Ça descend pendant 10km. Hmmm. Arrivé en bas, il ne me reste que 30km avant d'arriver à Burns Lake.
Comme la journée va super bien jusqu'à maintenant, il est donc normal que je fasse les derniers 30km sous la pluie. Encore. Grosse pluie froide. Je n'en reviens pas! Je n'ai pas eu une journée sans aucune pluie depuis le 13 juillet. Finalement, ma pièce d'équipement préférée est mon manteau. Si jamais vous cherchez un très bon manteau de vélo imperméable, je vous recommande chaudement le Derecho de chez MEC. Il résiste à tout, respire bien et je suis toujours au sec.
J'arrive enfin à Burns Lake. Bon, avec la pluie, je retourne encore au motel. En revenant à Montréal, j'organise une collecte de fonds pour m'aider à payer mes nuits de motel que je n'avais pas prévues. Je pourrais faire un lavothon ou une autre activité qui implique de l'eau.
En fin de soirée, j'ai quand même droit à un beau coucher de soleil.
On annonce 3 degrés pour cette nuit:
Ce soir, je vais écouter l'album "Dehors Novembre" des Colocs avant d'aller au lit.
Demain, je tente de me rendre à Vanderhoof, à 130km d'ici. Rendu là, je serai à 98 km de Prince George, une ville de 100,000 habitants.
Salut Clément! Pour répondre à ta question, je suis allée au Yukon comme touriste avec une de mes amies: 3 semaines en voiture de Whitehorse jusqu'à Inuvik, NWT, en passant par Dawson City. De plus, on avait fait un détour en Alaska pour voir les glaciers de près par bateau. On avait aussi pris un hydravion pour se rendre à Tuktoyaktuk, NWT, pour aller se saucer dans l'Océan Arctique. Les locaux nous trouvaient drôles de se baigner dans de l'eau glaciale juste pour avoir un beau certificat. Mais je fais maintenant partie du "Arctic Ocean Toe Dipping Club".
RépondreEffacerEt durant mes 3 semaines, je ne me rappelle pas d'avoir vu des cyclistes. À moins que j'étais un de ces chauffeurs que tu parles qui garoche des petites pierres aux cyclistes lors de leur passage...
Ben, penses-y pour Calgary-Montréal. Ici, vraiment pas beaucoup de pluie, alors tu serais p't'être bon pour augmenter ta moyenne de journées sans pluie si tu continuais jusqu'à la maison. Par contre, il fait plus chaud. Non, non, je ne me plains pas... (la maison est climatisée hi hi.)
RépondreEffacerJe suis fière de toi comme tout. Lâche pas, plus qu'un millier de km.
Moi, Je me plains. Il fait chaud en tit-pépère.
RépondreEffacerMerci pour la réponse, j'approuve : On se ressemble déjà assez.
Moi c'est de l'air climatisé de la maison à l'air lcimatisé de ma voiture à l'air climatisé du bureau. Et vice versa.
Mais bon...continue ton bon travail :)
Salut Clément,
RépondreEffacerJe reviens de camping en famille (à 5 dans une roulotte, c'est du camping "sauvage") au Bas St-Laurent. J'ai croisé un cycliste jeune et barbu parti de Vancouver le 1er mai, et il se rendait à Terre-Neuve.
Bon, ben je vais avoir une vingtaine de tes entrées de blogues à lire !! Avec plaisir.
Joël
Salut Clément,
RépondreEffacerJe te lis (presqu') à tous les jours, tu as franchement du talent pour l'écriture. Tu devrais écrire un livre sur ce voyage!
Parler aux animaux... Là tu me surprend. D'un autre côté (aucun jeu de mot volontaire ici), j'imagine qu'après tout ce temps, dans la nature, assis sur un petit morceau de matériaux composites couvrant un petit pourcentage de la surface utile à supporter, le cerveau se met à aller dans de zones inexplorées...
Un lavothon... Je suis encore en train de sécher mes larmes tellement j'ai ri (en langage moderne, je crois qu'on écrit "lol", mais ça me laisse sur ma faim; question à la toi: de quoi aura l'air la littérature mondiale dans un siècle ou deux à coups de lol, IMHO, etc ?)
Lâche pas! J'ai hâte d'en siroter une bonne à ta santé (avec toi, on s'entend)!
Roger
P.S. pour Claudine (je ne pense pas que Philippe se souvienne de moi): salut, ça fait un bail! Mes amitiés à toute la famille!
Bonne idée le lavothon :P
RépondreEffacerEt j'ai bien aimé "les joues qui font flap-flap", même si elles ne faisaient pas ça, ça donne une drôle d'image XD
Continue tes prouesses et on se revoit au mois de Septembre!
Alix
C'est pas pour t'écoeurer, mais Claudine a raison. Ça fait longtemps qu'on a pas eu un bel été comme ça. Il fait beau, il fait chaud (même si en ce moment, les nuages sont plutôt menaçants). Le gazon n'en peut plus d'avoir soif.
RépondreEffacerJe suis à 4 entrées de te rattraper, je ne lâche pas. Le pire, c'est que je ne sais même pas si tu vois mes commentaires, puisqu'ils sont passés date... Je t'en ferai mention lorsque j'atteindrai ton entrée la plus récente...