Journal de bord, 2 juillet

Jour 10. 2 juillet. De Tok à Deadman Lake
106km. 642m de gain d'élévation.

Pour faire changement, départ sous la pluie, mais dès les premières minutes, le ciel se dégage et finalement, il fera beau toute la journée, à l'exception d'un court intermède de 15 minutes en début d'après-midi avec une forte averse. Plus la journée avance et plus j'enlève des couches. J'ai même chaud assez pour transpirer durant l'après-midi (plutôt rare ici).

La route est très belle, serpentant entre les montagnes avec de bonnes montées et descentes. Mais les côtes me semblent bien plus faciles quand la température est belle. Il y a peu de trafic et je ne rencontre aucun cycliste en route.






J'avais pensé faire en détour vers Dawson City, au Yukon, ce qui m'aurait probablement rallongé de quelques centaines de km, mais la route n'est pas pavée en grande partie, et après mon expérience sur le Denali Highway, je suis moins chaud à l'idée de rouler sur des routes de gravier dans le coin. Bah, je reviendrai avec un gros VR avec ma douce quand je serai vieux.






Ce matin, quand je me suis levé et qu'il pleuvait, j'ai pensé à prendre une journée de repos, mais la météo annonçait de la pluie pour les prochaines journées de toute façon. Finalement, j'ai pris la bonne décision.






J'ai aussi brièvement envisagé de faire toute la distance entre Tok et Beaver Creek au Canada dans la journée, mais il s'agit d'une distance de 115 miles, donc pas loin de 200km. Après les deux journées précédentes, je ne m'en sens pas le courage. Je vise donc le camping de Deadman Lake, qui est situé à environ la moitié de la distance. En chemin, pas grand chose en fait de ravitaillement, à part un dépanneur dans une réserve amérindienne. Quand je demande à remplir mes bouteilles d'eau, les employés se lancent dans un débat à savoir si l'eau du robinet est potable ou non. Humm, je vais endurer ma soif jusqu'à la prochaine rivière. Finalement, pas de rivière, mais j'arrive au camping assez tôt et je trouve de l'eau pour mes bouteilles.

Le camping est tout petit, à peine 12 emplacements et aucun service. Je n'ai même pas accès à un "food locker", je dois donc accrocher ma bouffe à un arbre pour la protéger, surtout que le terrain est parsemé d'avis nous mettant en garde contre un ours particulièrement agressif qui rode depuis quelques jours.

Je me prépare un bon souper que j'arrose même d'un peu de vin, que j'ai trouvé dans un petit format en carton de 500ml, bon pour 2 ou 3 repas en rationnant. Il fait très beau et les moustiques sont presque absents. Bref, c'est la fête! Après souper, une petite marche au centre d'interprétation pour une causerie sur la faune locale (la vraie celle-là) et une petite marche jusqu'au lac.











Demain, entrée au Yukon et probablement Beaver Creek.